Peeking bravely over the Gulf of Maine, Cape Saint Mary (Nova Scotia) offers one of Clare’s most majestic views, appreciated by locals and visitors alike. In the summer of 2018, the Cape Saint Mary Lighthouse Park became an important commemorative site upon the inauguration of a poignant, commanding monument in honor of fishermen and all residents from our community who have lost their lives at sea. (Click here to learn more about this project and the sculpture by artist Mark Graff, « Coming Home. ») A decision was made to underscore the link between these tragic deaths and the victims of shipwrecks during the years of the Acadian Deportation, or Grand Dérangement. This human catastrophe, both a crime and a sacrifice, is recalled each December 13th, known as the Acadian Remembrance Day. It was an honor for me to work with Édouard LeBlanc in composing the text for a panel designed by Denise Saulnier for the Municipality of Clare and the Société acadienne de Clare. Though succinct, our explanations draw from original accounts, published research, and consultation with Stephen A. White (Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson) who kindly shared his latest findings and estimations. On this Acadian Remembrance Day 2020, it seems appropriate to make this content available to any and all, near and far. Please note that the English versions follow the French.
Surplombant avec intrépidité le golfe du Maine, le cap Sainte-Marie (Nouvelle-Écosse) offre l’une des vues panoramiques les plus majestueuses de la région de Clare. Or, en été 2018, le Parc du phare au cap Sainte-Marie est devenu un important site commémoratif suite à l’inauguration d’un touchant et imposant monument en l’honneur des pêcheurs et de tous les résidents de notre communauté ayant perdu la vie en mer. (Cliquez ici pour en savoir davantage sur ce projet et sur la sculpture de l’artiste Mark Graff, «Coming Home».) La décision avait été prise de souligner le lien entre ces morts tragiques, d’une part, et le souvenir des victimes des naufrages pendant la Déportation des Acadiens ou le Grand Dérangement, d’autre part. Ce désastre humain, à la fois crime et sacrifice, est rappelé chaque 13 décembre à l’occasion du Jour du souvenir acadien. C’était un honneur pour moi de collaborer avec monsieur Édouard LeBlanc à la préparation d’un texte destiné au panneau conçu par Denise Saulnier pour le compte de la Municipalité de Clare et de la Société acadienne de Clare. Quoique succinctes, nos explications s’appuient sur des documents historiques, des travaux publiés et une consultation avec Stephen A. White (Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson) qui a eu la bonté de me faire part de ses plus récentes recherches. En ce Jour du souvenir acadien 2020, il m’a semblé juste et digne de mettre ce contenu à la disposition de tout le monde, partout au monde.



Victimes des naufrages pendant le Grand Dérangement (The English version follows below.)
Le monument aux personnes noyées de Clare incite à nous rappeler que de nombreux Acadiens et Acadiennes perdirent la vie à l’époque des Déportations par les autorités britanniques, entre 1755 et 1763. Sur une population totale de plus de 14 000, on estime environ 3 000 décès, dont un grand nombre pendant les voyages en mer.
En 1758, près de 800 déportés moururent lors de la perte de trois navires de la marine anglaise : le Violet, le Duke William et le Ruby. Ces bâtiments faisaient partie de convois chargés d’évacuer de force la population acadienne de l’Île Saint- Jean (l’Île-du-Prince-Édouard) après la chute de Louisbourg, forteresse française de l’Île Royale (le Cap-Breton), à l’été 1758. Ayant pris le large le 25 novembre, le Violet et le Duke William transportaient 583 prisonniers. À l’approche des côtes d’Angleterre, des fuites se déclarèrent dans les deux vaisseaux. Le Violet sombra le 12 décembre, à quelques encâblures du Duke William dont l’équipage et les passagers acadiens déployaient des efforts désespérés. Le lendemain, le bateau fut abandonné par ses marins, accompagnés du curé de l’île Saint-Jean, Jacques Girard. Il coula peu après; seulement quatre Acadiens purent gagner le littoral.
Ce désastre figure parmi les accidents les plus meurtriers de l’histoire de la Royal Navy. Dans une lettre écrite à Penzance (Cornouailles), le capitaine William Nichols prétendait que ses captifs s’étaient résignés à leur sort : « Ils se sont comportés avec la plus grande intrépidité et, jusqu’à leurs derniers instants, ils ont agi avec une grande force d’âme. »
Quant au Ruby, qui se dirigeait vers St-Malo (France) avec 310 Acadiennes et Acadiens à bord, celui-ci s’échoua dans les Açores le 16 décembre 1758. Un rapport signala la disparition tragique de 190 passagers.
Victims of shipwrecks during the Grand Dérangement
The Lost to the Sea monument for the Municipality of Clare invites us to remember that numerous Acadian men and women lost their lives at the time of the Deportations by British authorities, between 1755 and 1763. Out of a total population of more than 14,000, we estimate approximately 3,000 deaths, of which a great number occurred at sea.
In 1758, close to 800 deportees perished with the loss of three ships from the British navy: the Violet, the Duke William, and the Ruby. These vessels were part of convoys tasked with forcibly evacuating the Acadian population of Isle Saint-Jean (Prince Edward Island) after the fall of Louisbourg, a French fortress on Île Royale (Cape Breton), during the summer of 1758. Having set sail on the 25th of November, the Violet and the Duke William were transporting 583 prisoners. On the approach to England’s shores, both ships sprang leaks. The Violet sank on the 12th of December, just a short distance from the Duke William whose crew and Acadian passengers worked desperately to avoid disaster, but to no avail. The next day, the ship was abandoned by its crew, accompanied by the priest of Isle Saint-Jean, Jacques Girard. It sank shortly afterwards; only four Acadians managed to reach shore.
This disaster ranks among the deadliest accidents in the history of the Royal Navy. In a letter written at Penzance (Cornwall), captain William Nichols claims that his captives were resigned to their fate: « As in the term of the Voyage under our misfortunes they had behaved with the greatest intrepidity, so in their last moments they behaved with the greatest of fortitude. »
As for the Ruby, destined for Saint-Malo (France) with 310 Acadians onboard, the ship sank in the Azores on the 16th of December, 1758. A report signaled the tragic loss of 190 passengers.
Jour du souvenir acadien (The English version follows below.)
Chaque 13 décembre marque le Jour du souvenir acadien, voué à « honorer la mémoire des milliers d’Acadiens et d’Acadiennes de toute l’Acadie qui ont perdu la vie pendant le Grand Dérangement ». Le symbole distinctif de cette occasion est une étoile noire bordée de jaune — variante de la Stella Maris qui orne le drapeau de l’Acadie. La population est d’ailleurs encouragée à porter un brassard noir en hommage à tous les Acadiens morts en mer. C’est au généalogiste Stephen White que revient l’honneur d’avoir proposé cette commémoration. Depuis son adoption en 2003 par la Fédération des associations de familles acadiennes, le Jour du souvenir acadien ne cesse de gagner en reconnaissance.
Acadian Remembrance Day
Each 13th of December marks the Acadian Remembrance Day, devoted to “honouring the memory of thousands of Acadian men and women from all of Acadie who perished during the Grand Dérangement.” The distinctive symbol of this occasion is a black star, bordered in yellow — a variant of the Stella Maris which adorns the Acadian flag. The population is encouraged to wear a black armband in tribute to all the Acadians lost at sea. Genealogist Stephen White is credited with having first proposed this commemoration. Since its adoption in 2003 by the Fédération des associations de familles acadiennes, the Acadian Remembrance Day continues to gain recognition.

Bonjour,
Se souvenir de la déportation de ces hommes et femmes dont beaucoup ont perdu la vie …
Mes ancêtres Pierre Boudrot et Françoise Daigle Réfugiés Acadiens après être arrivés à Saint-Malo ont été envoyés dans le Poitou sur la Ligne Acadienne .
Notre association publie semestriellement depuis 1995 les origines inédites de migrants Français vers l’Acadie et le Québec au XVIIème, mais aussi des informations sur les Réfugiés Acadiens…Nos bulletins 51 et 52 viennent de paraitre…
MC chaillou
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