Cette chronique est parue dans le numéro 40 (2 octobre 2020) du Trait d’union, bulletin trimestriel destiné aux membres du personnel de l’Université Sainte-Anne.
Depuis deux ans maintenant, la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT), que j’ai l’honneur d’exercer au département des Sciences humaines, à côté de la CRÉAF (titulaire – Jimmy Thibeault) en Études françaises, se déploie à partir de ses locaux situés au deuxième étage de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau. Ce centre s’appelle l’Observatoire Nord/Sud.
Qu’est-ce qu’un observatoire ? Quel rapport y a-t-il avec l’astronomie ? Ce sont des questions qui m’ont été posées à plusieurs reprises. Cette nouvelle chronique dans le Trait d’union permettra d’élucider la vocation et les activités de ce laboratoire qui a été établi grâce à une subvention conjointe de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et de la Nova Scotia Research and Innovation Trust (NSRIT), avec une importante contribution de l’Université Sainte-Anne.
Si vous vous rendez à l’Observatoire Nord/Sud, vous n’y trouverez pas de télescopes. Un observatoire en sciences humaines et sociales, c’est plutôt un établissement scientifique destiné à suivre un phénomène social, culturel ou économique. Conformément au programme de recherche de la CRÉAcT, l’Observatoire Nord/Sud est voué à l’étude de la diaspora acadienne, de l’Acadie dans sa dimension internationale et, plus largement, de la francophonie multiculturelle. Cette mission se concrétise, bien sûr, à travers des projets sur des thèmes spécifiques : par exemple, les jumelages internationaux de villes ou, du côté historique, l’émergence des contacts entre l’Acadie des Maritimes et la communauté d’origine acadienne en Louisiane.
Au départ, le binaire Nord/Sud renvoie justement aux Maritimes et à la Louisiane. Toutefois, plus ça ira, plus il s’agira de développer des liens avec le Sud global, aux Antilles et en Afrique.
Les locaux de l’Observatoire Nord/Sud sont composés de plusieurs aires. Il y a des postes de travail pour moi, en tant que directeur et titulaire de la CRÉAcT, et pour les assistantes et les assistants de recherche qui forment l’équipe de la chaire. L’aire principale est occupée par l’Espace d’animation Murielle-Comeau, où se tiennent réunions, conférences et ateliers. L’Observatoire est également doté d’un studio multimédia pour la création de produits audiovisuels et pour la webdiffusion. Enfin, une autre salle sert de laboratoire de numérisation, avec des équipements à cet effet, et de bibliothèque de la CRÉAcT.
L’une des priorités de la CRÉAcT et de l’Observatoire Nord/Sud concerne « la mobilisation des connaissances » ou l’utilisation du savoir pour le bien commun. En plus des travaux érudits, celle-ci s’incarne aussi par la formation des étudiantes et des étudiantes et par des activités destinées au public en général. C’est pour cela que la CRÉAcT s’associe à plusieurs partenaires, dont le Centre acadien au premier chef.
La coordination de l’Observatoire Nord/Sud est assurée actuellement par Audrey Paquette-Verdon, étudiante à la maîtrise en Cultures et espaces francophones. Ayant récemment décroché son B.A./B.Ed., elle vient d’effectuer un stage d’été – à distance en raison de la pandémie – en compagnie de Bailey Ross, autre assistant de la chaire. Audrey sera impliquée de manière fondamentale dans les initiatives qui seront traitées dans les prochaines chroniques Du côté de l’Observatoire Nord/Sud.
Cette fois-ci, je tiens surtout à souligner l’appui précieux de celles et ceux qui ont rendu possible la mise sur pied de l’Observatoire Nord/Sud, à commencer par les vice-recteurs Kenneth Deveau et Eric Tufts et avec une infinie gratitude envers les personnes suivantes : Mireille Michaud, Darren Blinn, Julien Comeau, Rachel Doherty (stagiaire de la CRÉAcT en 2017-18), Carmen d’Entremont, Rachelle LeBlanc, Liam Hanks, Pamela Maher et André Roberge.
Clint Bruce
Titulaire, Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales
Directeur, Observatoire Nord/Sud