Pour l’amour de la francophonie : entretien avec Bailey Ross, assistant de recherche et récent diplômé de l’Université Sainte-Anne

Nous nous entretenons avec Bailey Ross, assistant de recherche qui vient de décrocher son diplôme de l’Université Sainte-Anne. C’est un passionné d’histoire à qui les cultures francophones tiennent à cœur...

Décrivez votre parcours à l’Université Sainte-Anne. Qu’est-ce que vous avez étudié et dans quel but ?

J’étais inscrit dans le programme de baccalauréat, majeure en français, mineure en histoire, afin de devenir enseignant de français langue seconde. Cette année, j’obtiens mon diplôme de l’Université Sainte-Anne et je commencerai mon baccalauréat en éducation à Acadia Université. Depuis ma première année, j’ai suivi plusieurs cours de littérature française, de linguistique et d’histoire, y compris d’histoire acadienne.

Quel a été votre cheminement jusqu’ici ? Aussi, vous êtes très impliqué dans des initiatives francophones, n’est-ce pas ?

Je suis originaire de Digby, ici en Nouvelle-Écosse. C’est une ville anglophone située au sud-ouest de la province. J’y suis demeuré jusqu’à mon déménagement à l’université. À l’école élémentaire et secondaire, j’étais inscris dans le programme d’immersion française. J’ai suivi la majorité de mes cours en français jusqu’à la fin de mes études. 

Quand je suis arrivé à Sainte-Anne, je me suis impliqué dans conseil exécutif de Canadian Parents for French – Nouvelle-Écosse. J’ai servi de représentant jeunesse et de secrétaire, et j’en suis actuellement le vice-président. En plus, j’ai participé au forum Officiellement 50 ! à Gatineau, au Québec, en 2019. J’étais invité par le commissaire des langues officielles pour faire des recommandations au sujet de la modernisation de la Loi sur les langues officielles du Canada.

Bailey Ross prend la parole lors d’une classe de maître de la CRÉAcT sur l’antibilinguisme au Canada, animée par Ricky G. Richard, le 18 mars 2019. (Crédit photo : Louise d’Alessio-Doucet)

Comment s’explique votre intérêt particulier pour les études acadiennes ?

Mon intérêt pour les études acadiennes date de mon séjour scolaire à Digby Regional High School. Plusieurs de mes enseignants avaient des origines acadiennes. Ainsi, ils nous ont appris plusieurs perspectives historiques sur la déportation. Lorsque je suis arrivé à Sainte-Anne, j’ai développé un amour encore plus profond pour le sujet. J’ai suivi des cours d’histoire traitant non seulement du Grand Dérangement, mais de tous les effets culturels qui ont résulté de l’intégration de la culture acadienne dans leurs nouvelles patries.

À quels types de tâches et de projets avez-vous contribué dans le cadre de votre travail pour la Chaire ?

Dans le cadre de mon travail en tant qu’assistant de recherche, j’ai contribué à plusieurs projets. J’ai créé un indexe des articles au sujet du Festival acadien de Clare parus dans le journal Le Petit Courrier de la Nouvelle-Écosse. Je les ai répertoriés dans une base de données pour qu’on puisse s’y référer plus tard. Je transcris des documents légaux venant de la Louisiane, au sujet de la famille de Constant Melançon, un planteur esclavagiste. Ils datent du dix-neuvième siècle. J’ai cherché des renseignements au sujet des jumelages entre les villes des provinces Maritimes et du reste de monde. On s’est concentré sur les jumelages entre les régions acadiennes du Canada et les régions cadiennes de la Louisiane. Dans le cadre de ce projet, j’ai appelé les villes jumelées pour me renseigner, j’ai noté les informations collectées pendant ces appels dans une base de données. Aussi, j’ai transcrit des entretiens enregistrés dans le cadre d’un projet d’histoire orale. 

Beaucoup de contributions, en effet ! Dans quelle mesure est-ce qu’un assistanat de recherche aura contribué à votre développement professionnel ? 

L’assistanat de recherche aura beaucoup contribué à mon développement professionnel. J’ai pu travailler avec plusieurs systèmes technologiques dont je ne me serais pas servi autrement. Il a fallu que je collabore avec une équipe, un atout nécessaire pour un futur enseignant. J’appliquerai mes connaissances apprises ici lorsque je donnerai mes cours. Je pourrai facilement expliquer les enjeux de la déportation en grand détail à mes futurs élèves. J’ai pu réseauter avec plusieurs organismes à vocation historique à travers les provinces atlantiques. Grâce à mon travail pour la chaire, j’ai pu siéger à plusieurs organismes acadiens.  

Qu’est-ce que vous aimez faire comme passe-temps ? Quels sont vos autres intérêts intellectuels ? 

Dans mon temps libre, j’aime beaucoup apprendre à propos de l’histoire, peu importe l’époque, la culture ou le lieu. J’essaie d’analyser l’histoire de la politique et de comprendre comment nos anciennes politiques gouvernementales influencent le monde actuel. Lorsque je suis arrivé à l’Université Sainte-Anne, je me suis rapidement intéressé aux droits linguistiques des peuples en milieu minoritaire ainsi qu’à l’histoire acadienne. Ces deux intérêts ont convergé lorsque je suis devenu membre de la Société nationale de l’Acadie. Dans l’avenir, je continuerai d’explorer le monde acadien à travers mes plans de leçons pour mes futurs élèves.

Pour terminer : avez-vous un conseil ou une réflexion à l’intention des futur-e-s étudiant-e-s éventuellement intéressé-e-s par un travail d’assistanat de recherche ?

Je conseille à qui que ce soit d’être reconnaissant pour tout le savoir qui passe par leurs doigts. J’ai appris beaucoup à propos de la manière dont la Francophonie a évolué. Ce sont des connaissances dont je me servirai lors de mes futures études et dans ma formation en enseignement. Je conseille aussi de réseauter avec tout le monde que l’ont rencontre dans le cadre d’un assistanat de recherche. On crée des liens sociaux qui se maintiennent pendant longtemps. Grâce aux travaux de la Chaire, j’ai forgé plusieurs amitiés et contacts professionnels à travers le pays.

Merci beaucoup, Bailey, et bon succès à l’avenir ! 

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