« Difficile » n’est pas synonyme d’« impossible ». La preuve ? Le documentaire En français S.V.P. (UnisTV, 2016) de Fabien Melanson, qui met en scène la volonté tenace d’une famille de continuer à parler français en milieu majoritairement anglophone, en l’occurrence à Halifax. Comédien dans plusieurs séries télévisuelles et dans le film Trailer Park Boys: Don’t Legalize It (2014), Melanson a tenu à explorer ce dilemme qui touche de près plusieurs francophones des Provinces maritimes et ailleurs.
Le jeudi 30 mars 2017, à 18h30, La Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales, la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse et l’Université Sainte-Anne auront le plaisir de présenter ce film, ainsi que le court métrage Premiers mots (2011) du même réalisateur, sur le campus de Pointe-de-l’Église (local BC 31). La projection des films sera suivie d’une discussion avec le cinéaste et les professeures Andrea Burke-Saulnier, du Département des sciences de l’éducation, et Chantal White, linguiste au Département d’études françaises. L’entrée est gratuite et le tout sera diffusé au campus de Tusket.
Les deux bandes-annonces peuvent être visionnées ici.
Quant à En français S.V.P., la professeure Burke-Saulnier en mesure ainsi la pertinence : « Ce documentaire nous permet d’explorer la construction identitaire des enfants en milieu minoritaire de la perspective familiale, explique-t-elle. Et, ce qui est encore plus intéressant est qu’il partage avec nous les expériences d’une famille exogame, et comment ils œuvrent ensemble comme famille pour s’engager dans la cause de la langue française et de la culture francophone en Nouvelle-Écosse ».
Après la visite récente de Phil Comeau, les activités à l’appui du cinéma acadien sont en passe de devenir une activité régulière de la CRÉAcT – et tant mieux. Après tout, rien n’est impossible, nous rappelle Burke-Saulnier : « Le contexte linguistique de cette famille reflète celui de nombreuses familles acadiennes et francophone de la Nouvelle-Écosse, et ils montrent que de petits efforts conscients peuvent contribuer significativement non seulement à l’identité francophone des enfants, mais aussi à celle des parents. »