NOUVELLE DATE LIMITE, 1er mars 2026 – Rassembler les diasporas : appel à contributions pour la revue Port Acadie

Caractérisés par leur éparpillement sur plusieurs territoires, les peuples en diaspora ne renoncent pas forcément aux échanges et à la concertation entre les différentes communautés qui les composent. Qu’elles soient historiques ou récentes, qu’elles soient nées d’un traumatisme collectif ou de l’émigration plus ou moins volontaire, qu’elles disposent ou non d’un État qui leur est propre, plusieurs diasporas s’efforcent de maintenir des liens et de mener des actions pour le bien de la collectivité. Dans le contexte de l’Acadie, c’est un événement culturel de grande envergure, à savoir le Congrès mondial acadien ayant lieu à tous les cinq ans, qui a pour mission de réunir les forces vives de cette communauté et de faire revivre, ne serait-ce que symboliquement, l’unité brisée lors du Grand Dérangement, c’est-à-dire l’expulsion et l’exil des colons d’origine française de l’Est du Canada au 18e siècle, aux mains de l’Empire britannique. Qu’en est-il d’autres diasporas?

Plus fondamentalement, quelles conditions sociohistoriques favorisent le maintien d’un sentiment d’appartenance à cette communauté réelle et imaginée – et donc, le désir de se retrouver ? Quels sont les autres moyens et les autres mécanismes qui assurent de tels rassemblements ? Quels types de rapports au territoire d’origine et au territoire d’accueil des communautés diasporiques sont ainsi privilégiés ? Quels rôles jouent à cet égard les institutions, associations, agences gouvernementales, réseaux commerciaux, activités touristiques, médias transnationaux, plateformes numériques, etc.? Pourquoi et comment ces liens transnationaux sont-ils cultivés ? Quels effets et quels problèmes sont suscités par ces initiatives ? Quelles sont les relations avec d’autres communautés du même milieu ? Nous invitons les spécialistes de différentes diasporas à réfléchir à ces questions.  

Afin de mieux éclairer ces enjeux, nous recevrons avec plaisir des soumissions pour le double numéro 44-45 de Port Acadie : revue interdisciplinaire en études acadiennes, à paraître fin 2026. Port Acadie publie des textes arbitrés (en français ou en anglais) – études scientifiques, notes de recherche – ainsi que des textes de réflexion (en français ou en anglais), des comptes rendus d’ouvrages scientifiques et d’œuvres littéraires, des entretiens et des textes de création. Les manuscrits destinés au double numéro du printemps et de l’automne 2026 devront nous parvenir d’ici le 1er mars 2026. 

Voir ici notre protocole de rédaction. Pour de plus amples renseignements, voir notre site web (https://www.usainteanne.ca/port-acadie) ou nous écrire à l’adresse suivante : port-acadie@usainteanne.ca  

Être francophone : échanges, espaces et appartenances – appel à contributions pour la revue Port Acadie (31 octobre 2024) 

Être francophone : qu’est-ce que cela signifie dans un monde qui devient de plus en plus complexe ? Qui sont les personnes qui peuvent et qui veulent se rassembler sous cette bannière, et pour quelles raisons, en Acadie et partout ? Peut-on dire que les institutions de la Francophonie/francophonie(s) créent, entre autres, de véritables échanges artistiques, linguistiques, culturels et économiques ? 

Inspirés par les deux premières éditions du colloque étudiant de la maîtrise ès arts en Cultures et espaces francophones de l’Université Sainte-Anne, nous sollicitons des contributions des chercheur·e·s-étudiant·e·s et récent·e·s diplômé·e·s de tous les cycles universitaires (baccalauréat, maîtrise et doctorat) pour un numéro spécial de Port Acadie : revue interdisciplinaire en études acadiennes. Les textes pourront explorer, entre autres, les thèmes suivants : 

  • Inclusivité et sentiments d’appartenance chez les francophones 
  • Expériences et défis vécus en tant que minorités linguistiques francophones 
  • Différents échanges dans les espaces francophones : culturels, économiques, etc. 
  • Contacts linguistiques dans les espaces francophones 
  • Intégration des immigrants et immigrantes dans les milieux francophones 

Afin de mieux appréhender ces thèmes, nous recevrons avec plaisir des soumissions pour le numéro double 42-43 de Port Acadie, à paraître en 2025. Port Acadie publie des textes arbitrés (en français ou en anglais) tels que des études scientifiques et des notes de recherches, tout comme des textes de réflexion, des comptes rendus d’ouvrages scientifiques et d’oeuvres littéraires, des entretiens et des textes de création. Les manuscrits destinés au numéro du printemps/automne 2025 devront nous parvenir d’ici le 31 octobre 2024

Pour de plus amples renseignements, veuillez voir le site de la revue ou nous écrire à l’adresse suivante : port-acadie@usainteanne.ca  

«Comprendre les nuances et les liens qui nous unissent» : entretien avec Sandrine Mounier, chercheure postdoctorale à l’Observatoire Nord/Sud

Membre de l’équipe de l’Observatoire Nord/Sud depuis janvier 2024, Sandrine Mounier est chercheure postdoctorale dans le cadre du projet Vers l’Acadie de l’avenir ? Enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien. Cette initiative s’intéresse à l’impact social et aux effets identitaires du prochain CMA, qui se déroulera du 10 an 18 août 2024 dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, notamment en ce qui concerne des questions de diversité et d’inclusion. Tout en coordonnant ce projet qui bénéficie d’une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines, madame Mounier mène ses propres recherches sur la diversité en milieu francophone. Mais ce n’est qu’un volet d’un parcours déjà riche, que nous vous invitons à découvrir à travers cet entretien.

D’où êtes-vous originaire et quel a été votre cheminement jusqu’ici ?

J’ai grandi dans la région Aquitaine en France, plus précisément en Dordogne. J’ai d’abord débuté ma carrière en tant qu’architecte après des études en la matière. Puis, j’ai commencé mon parcours d’immigration au Canada il y a dix ans pour faire un doctorat en Études urbaines à l’Université du Québec à Montréal, que j’ai obtenu en 2021. Enfin, je me suis installée en Nouvelle-Écosse il y a trois ans, d’abord à Halifax, et maintenant à La Baie Sainte-Marie suite à l’offre de stage postdoctoral à l’Université Sainte-Anne.

Comment expliquer votre intérêt pour la culture acadienne et pour les cultures francophones ?

Je ne réalisais pas pleinement mon attachement à la francophonie avant de vivre en situation minoritaire au Canada. Toutefois, mon installation en Nouvelle-Écosse était motivée par l’attrait pour la culture acadienne, dont l’histoire singulière m’intéressait, particulièrement dans le cadre de mes intérêts pour la construction des identités culturelles. C’est alors en vivant au sein de la communauté francophone du Canada Atlantique que j’ai compris mon attachement au français qui est non seulement ma langue de pensée, mais aussi de cœur. Je pense que cela explique en partie mon désir de comprendre les nuances et les liens qui nous unissent.

Sandrine Mounier lors d’une conversation enregistrée au Studio N/S de l’Observatoire Nord/Sud avec la professeure Amal Madibbo, sociologue de l’Université de Toronto et spécialiste de l’immigration en milieu francophone.

Quels sont vos aspects préférés de votre travail au sein de l’Observatoire Nord/Sud OU pour le projet sur le CMA 2024 ?

Au sein de l’Observatoire Nord/Sud, je trouve particulièrement stimulante la diversité des recherches menées sur les identités culturelles et transnationales francophones. Ces thématiques résonnent avec mes intérêts sur les relations interculturelles et les politiques de diversité et d’inclusion, tout en m’ouvrant à de nouvelles perspectives. Notamment pour le projet sur le CMA 2024, la collaboration avec 17 chercheures et chercheurs de différentes disciplines est extrêmement enrichissante. J’apprécie énormément l’échange d’idées et le partage de connaissances qui caractérisent ce travail d’équipe, me permettant de nourrir mon parcours intellectuel.

Dans quelle mesure est-ce que ce stage postdoctoral contribuera à votre développement professionnel ou intellectuel ?

Je pense que ce stage postdoctoral représente une suite logique de mon parcours, fusionnant mes compétences en recherche académique et en gestion de projet acquises dans le secteur privé. Le projet de recherche sur le CMA 2024, en collaboration avec des organisations communautaires, enrichit mon expérience et renforce mon réseau tant académique que communautaire. Je souhaite continuer de lier la recherche et la pratique opérationnelle, car je suis convaincue que l’une peut améliorer l’autre. Ce stage est également une opportunité pour augmenter ma présence dans des publications scientifiques, consolidant ainsi mon profil académique pour l’avenir.

Qu’est-ce que vous aimez faire comme passe-temps ? Quels sont vos autres intérêts ?

Parmi les thèmes qui captent profondément mes intérêts intellectuels se trouvent le féminisme et la justice sociale. J’aime me sentir inspirée en écoutant et lisant à propos de personnes qui défendent leurs convictions. En même temps, j’aime explorer diverses perspectives du monde en voyageant, tant à l’international que localement, car cela enrichit l’appréciation de mon environnement. Je prends alors plaisir dans les choses simples de la vie, comme passer du temps en famille, discuter avec des ami-e-s, être en nature, cuisiner, et me divertir devant des films internationaux ou en écoutant de la musique variée.

Merci, Sandrine, et bonne continuation avec ces projets passionnants !

Pleins feux sur l’intersectionnalité lors de la prochaine classe de maître de la CRÉAcT

Pointe-de-l’Église (N.-É.), le 26 octobre 2023 – La sixième classe de maître de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) de l’Université Sainte-Anne sera animée par Rohini Bannerjee de St. Mary’s University. Spécialiste d’études francophones, elle s’intéresse aux enjeux de l’équité, de la diversité et de l’inclusion.

Cette table ronde, intitulée Quand nos identités se croisent : comprendre l’intersectionnalité, aura lieu dans les locaux dans l’Observatoire Nord/Sud, au 2e étage de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau, le jeudi 16 novembre 2023 à 19h00. La conversation abordera la notion d’intersectionnalité qui renvoie au fait que chaque personne a plusieurs identités qui se chevauchent, et que ce phénomène conditionne l’expérience de groupes minoritaires ou marginalisés. Gratuite et ouverte au public, l’activité sera aussi diffusée sur Zoom [https://us02web.zoom.us/j/81136401395].

Fille d’immigrants de l’Inde au territoire de Mik’ma’ki, et francophone de formation, Rohini Bannerjee est vice-présidente associée à Saint Mary’s University, chargée de la diversité, de l’inclusion et de l’équité. Parallèlement professeure titulaire en études francophones au Département des langues et cultures, elle mène des recherches sur les littératures et les cultures francophones de l’océan Indien. En plus de ses essais, madame Bannerjee a publié des poèmes et des récits en Espagne, en Inde et au Canada.

Le thème de l’intersectionnalité se trouve au cœur d’un projet de recherche dirigé par le professeur Clint Bruce, titulaire de la CRÉAcT et directeur de l’Observatoire Nord/Sud, sur la dimension identitaire et les retombées sociales du Congrès mondial acadien 2024. « Ayant été suspendues pendant la pandémie, les classes de maître font maintenant un retour en force grâce à la collaboration de Rohini Bannerjee, qui apporte une perspective précieuse sur les questions de diversité et d’inclusivité », explique monsieur Bruce.

Suivant la formule des classes de maître, cette table ronde prendra la forme d’un séminaire composé d’étudiants et de professeurs ainsi que de membres de la communauté. Le public sera invité à contribuer à la discussion.

La classe de maître est composée des personnes suivantes :

  • Arianne Des Rochers, traductrice et professeure à l’Université de Moncton
  • Jean-Philippe Giroux, rédacteur-en-chef du Courrier de la Nouvelle-Écosse
  • Johnsly Ira, étudiant en CEFR et originaire d’Haïti
  • Sandrine Mounier, docteure de l’Université du Québec à Montréal
  • Madjiguène Ndèye, étudiante en CEFR et enseignante au Cap-Breton
  • Sandrine Pagé, étudiante en CEFR

À propos de l’Université Sainte-Anne

Fière de son caractère francophone, l’Université Sainte-Anne constitue un foyer unique en son genre pour l’apprentissage, la recherche, l’innovation et l’épanouissement en français. En effet, ancrée dans l’Acadie de la Nouvelle-Écosse, l’Université se focalise sur la création et la mobilisation de savoirs nouveaux dans une variété de domaines de pointe particulièrement pertinents pour notre époque. L’Université Sainte-Anne souhaite soutenir une culture de recherche concertée et dynamique, de façon à favoriser le rayonnement et la mise en œuvre de savoirs vitaux et novateurs, destinés à répondre aux besoins de la communauté locale, de la société acadienne et d’un monde en constante mutation. 

Pour plus d’information    

Bureau de la recherche   
Université Sainte-Anne  
Courriel : recherche@usainteanne.ca