Caractérisés par leur éparpillement sur plusieurs territoires, les peuples en diaspora ne renoncent pas forcément aux échanges et à la concertation entre les différentes communautés qui les composent. Qu’elles soient historiques ou récentes, qu’elles soient nées d’un traumatisme collectif ou de l’émigration plus ou moins volontaire, qu’elles disposent ou non d’un État qui leur est propre, plusieurs diasporas s’efforcent de maintenir des liens et de mener des actions pour le bien de la collectivité. Dans le contexte de l’Acadie, c’est un événement culturel de grande envergure, à savoir le Congrès mondial acadien ayant lieu à tous les cinq ans, qui a pour mission de réunir les forces vives de cette communauté et de faire revivre, ne serait-ce que symboliquement, l’unité brisée lors du Grand Dérangement, c’est-à-dire l’expulsion et l’exil des colons d’origine française de l’Est du Canada au 18e siècle, aux mains de l’Empire britannique. Qu’en est-il d’autres diasporas?
Plus fondamentalement, quelles conditions sociohistoriques favorisent le maintien d’un sentiment d’appartenance à cette communauté réelle et imaginée – et donc, le désir de se retrouver ? Quels sont les autres moyens et les autres mécanismes qui assurent de tels rassemblements ? Quels types de rapports au territoire d’origine et au territoire d’accueil des communautés diasporiques sont ainsi privilégiés ? Quels rôles jouent à cet égard les institutions, associations, agences gouvernementales, réseaux commerciaux, activités touristiques, médias transnationaux, plateformes numériques, etc.? Pourquoi et comment ces liens transnationaux sont-ils cultivés ? Quels effets et quels problèmes sont suscités par ces initiatives ? Quelles sont les relations avec d’autres communautés du même milieu ? Nous invitons les spécialistes de différentes diasporas à réfléchir à ces questions.
Afin de mieux éclairer ces enjeux, nous recevrons avec plaisir des soumissions pour le double numéro 44-45 de Port Acadie : revue interdisciplinaire en études acadiennes, à paraître fin 2026. Port Acadie publie des textes arbitrés (en français ou en anglais) – études scientifiques, notes de recherche – ainsi que des textes de réflexion (en français ou en anglais), des comptes rendus d’ouvrages scientifiques et d’œuvres littéraires, des entretiens et des textes de création. Les manuscrits destinés au double numéro du printemps et de l’automne 2026 devront nous parvenir d’ici le 1er mars 2026.
Voir ici notre protocole de rédaction. Pour de plus amples renseignements, voir notre site web (https://www.usainteanne.ca/port-acadie) ou nous écrire à l’adresse suivante : port-acadie@usainteanne.ca
