«Comprendre les nuances et les liens qui nous unissent» : entretien avec Sandrine Mounier, chercheure postdoctorale à l’Observatoire Nord/Sud

Membre de l’équipe de l’Observatoire Nord/Sud depuis janvier 2024, Sandrine Mounier est chercheure postdoctorale dans le cadre du projet Vers l’Acadie de l’avenir ? Enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien. Cette initiative s’intéresse à l’impact social et aux effets identitaires du prochain CMA, qui se déroulera du 10 an 18 août 2024 dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, notamment en ce qui concerne des questions de diversité et d’inclusion. Tout en coordonnant ce projet qui bénéficie d’une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines, madame Mounier mène ses propres recherches sur la diversité en milieu francophone. Mais ce n’est qu’un volet d’un parcours déjà riche, que nous vous invitons à découvrir à travers cet entretien.

D’où êtes-vous originaire et quel a été votre cheminement jusqu’ici ?

J’ai grandi dans la région Aquitaine en France, plus précisément en Dordogne. J’ai d’abord débuté ma carrière en tant qu’architecte après des études en la matière. Puis, j’ai commencé mon parcours d’immigration au Canada il y a dix ans pour faire un doctorat en Études urbaines à l’Université du Québec à Montréal, que j’ai obtenu en 2021. Enfin, je me suis installée en Nouvelle-Écosse il y a trois ans, d’abord à Halifax, et maintenant à La Baie Sainte-Marie suite à l’offre de stage postdoctoral à l’Université Sainte-Anne.

Comment expliquer votre intérêt pour la culture acadienne et pour les cultures francophones ?

Je ne réalisais pas pleinement mon attachement à la francophonie avant de vivre en situation minoritaire au Canada. Toutefois, mon installation en Nouvelle-Écosse était motivée par l’attrait pour la culture acadienne, dont l’histoire singulière m’intéressait, particulièrement dans le cadre de mes intérêts pour la construction des identités culturelles. C’est alors en vivant au sein de la communauté francophone du Canada Atlantique que j’ai compris mon attachement au français qui est non seulement ma langue de pensée, mais aussi de cœur. Je pense que cela explique en partie mon désir de comprendre les nuances et les liens qui nous unissent.

Sandrine Mounier lors d’une conversation enregistrée au Studio N/S de l’Observatoire Nord/Sud avec la professeure Amal Madibbo, sociologue de l’Université de Toronto et spécialiste de l’immigration en milieu francophone.

Quels sont vos aspects préférés de votre travail au sein de l’Observatoire Nord/Sud OU pour le projet sur le CMA 2024 ?

Au sein de l’Observatoire Nord/Sud, je trouve particulièrement stimulante la diversité des recherches menées sur les identités culturelles et transnationales francophones. Ces thématiques résonnent avec mes intérêts sur les relations interculturelles et les politiques de diversité et d’inclusion, tout en m’ouvrant à de nouvelles perspectives. Notamment pour le projet sur le CMA 2024, la collaboration avec 17 chercheures et chercheurs de différentes disciplines est extrêmement enrichissante. J’apprécie énormément l’échange d’idées et le partage de connaissances qui caractérisent ce travail d’équipe, me permettant de nourrir mon parcours intellectuel.

Dans quelle mesure est-ce que ce stage postdoctoral contribuera à votre développement professionnel ou intellectuel ?

Je pense que ce stage postdoctoral représente une suite logique de mon parcours, fusionnant mes compétences en recherche académique et en gestion de projet acquises dans le secteur privé. Le projet de recherche sur le CMA 2024, en collaboration avec des organisations communautaires, enrichit mon expérience et renforce mon réseau tant académique que communautaire. Je souhaite continuer de lier la recherche et la pratique opérationnelle, car je suis convaincue que l’une peut améliorer l’autre. Ce stage est également une opportunité pour augmenter ma présence dans des publications scientifiques, consolidant ainsi mon profil académique pour l’avenir.

Qu’est-ce que vous aimez faire comme passe-temps ? Quels sont vos autres intérêts ?

Parmi les thèmes qui captent profondément mes intérêts intellectuels se trouvent le féminisme et la justice sociale. J’aime me sentir inspirée en écoutant et lisant à propos de personnes qui défendent leurs convictions. En même temps, j’aime explorer diverses perspectives du monde en voyageant, tant à l’international que localement, car cela enrichit l’appréciation de mon environnement. Je prends alors plaisir dans les choses simples de la vie, comme passer du temps en famille, discuter avec des ami-e-s, être en nature, cuisiner, et me divertir devant des films internationaux ou en écoutant de la musique variée.

Merci, Sandrine, et bonne continuation avec ces projets passionnants !

Atelier : «Comment vulgariser vos recherches? Stratégies pour une écriture inclusive en contexte minoritaire» (28 mars 2024)

À vos agendas ! Tout le monde est invité à assister au 1er atelier d’échange de l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, intitulé « Comment vulgariser vos recherches ? Stratégies pour une écriture inclusive en contexte minoritaire ». Il aura lieu le jeudi 28 mars 2024 à 19h00 (Atlantique) à l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, au 2e étage de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau, ainsi que sur Zoom : https://us02web.zoom.us/j/84703702183.

En collaboration avec et présenté par Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, cet atelier abordera les techniques pour rendre la recherche plus accessible auprès du grand public francophone en situation minoritaire au Canada. La formation s’adresse aux chercheures et chercheurs de tous les domaines scientifiques et de tous niveaux, ainsi qu’à toutes les personnes intéressées par la recherche et la communication journalistique.

Cette activité est la première d’une série d’ateliers visant au partage de connaissances et de bonnes pratiques entre le milieu universitaire et les partenaires communautaires en Acadie et en francophonie canadienne. Ceux-ci font partie du projet de recherche intitulé « Vers l’Acadie de l’avenir? Enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien » financé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). 

Programme du colloque – « Échanges et appartenances en espaces francophones » (samedi 9 mars 2024)

Le samedi 9 mars prochain, les étudiant-e-s de la Maîtrise ès arts en cultures et espaces francophones de l’Université Sainte-Anne vous invitent à participer aux activités du deuxième colloque étudiant « Échanges et appartenances en espaces francophones ». Ce sera l’occasion de réfléchir davantage aux enjeux concernant le fait francophone, ici et ailleurs.

Vous trouverez ci-dessous le programme abrégé de la journée. Les activités se dérouleront dans les locaux de l’Observatoire Nord/Sud, au deuxième étage de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau sur le campus principal de l’Université Sainte-Anne. Il est également possible d’y assister sur Zoom : https://us02web.zoom.us/j/85986489946.

Pour de plus amples renseignements, voir l’événement Facebook du colloque. Au plaisir de vous retrouver !

8h00Accueil et inscriptionEntrée de la bibliothèque
9h00-9h15Bienvenue et ouvertureObservatoire Nord/Sud
9h15-10h15Conférence d’honneur, Amal MADIBBO, professeure d’éducation en justice sociale à l’Université de Toronto : La justice sociale dans une perspective francophoneObservatoire Nord/Sud
10h15-10h30PAUSE-GOÛTER
10h30-12h00Communications – Bloc 1 : questions d’identités en communautés francophones

« “L’Acadie d’en bas” » : l’acculturation dans certaines communautés de l’Acadie néo-écossaise entre 1763 et 1864 », Karmen D’ENTREMONT (U. Sainte-Anne)

«Un sentiment d’appartenance commun auprès des acteurs communautaires de la francophonie canadienne en milieu minoritaire», Gabrielle SAMSON (U. Sainte-Anne)

« “Comment ça va ?” : une question qui suscite des conversations quotidiennes sur la santé», Ramona BLINN (U. Sainte-Anne)
Observatoire Nord/Sud
12h00-13h00DÎNERCafétéria
13h00-14h30Communications – Bloc 2 : milieux éducatifs et promotion de la francophonie

« SOS Montfort, une porte ouverte vers la mobilisation pour une université de langue française en Ontario », Johnsly IRA (U. Sainte-Anne)

« Les compétences interculturelles au service de l’éducation en francophone », Sara ZOGHBI (U. de Toronto)

« Le rôle de l’œuvre littéraire dans la promotion de la francophonie : cas de l’œuvre Laissez-mô parler ! de l’écrivaine Halima Hmdane », Anouar AKKI (U. de Kenitra, Maroc)
Observatoire Nord/Sud
14h30-14h45PAUSE-GOÛTER
14h45-16h15Communications – Bloc 3 : sociolinguistique de langue française

«Les impacts de la discrimination langagière dans le sport en milieu minoritaire francophone», Lauren AMERO (U. Sainte-Anne)

«Un soupçon de péquet et un trait de genièvre : le cocktail dialectal dans Un mâle de Camille Lemonnier», Pierre-Olivier PIRE (U. de Louisiane)

«Langues et musique populaire : réception des chansons Konpa par les mélomanes haïtiens au regard des langues qui y sont utilisées», Jean Junior Nazaire JOINVILLE (U. Sainte-Anne)
Observatoire Nord/Sud
16h10-16h30PAUSE-GOÛTERObservatoire Nord/Sud
16h30-17h30Table ronde, Acfas-Acadie :  Le processus de mise en chantier de la recherche
17h30Remerciements et mots de la fin

18h00SOUPER 

NOUVELLE DATE LIMITE : 22 janvier 2024 – Appel à communications, colloque étudiant : «Échanges et appartenances en espaces francophones»

Un appel à communications est lancé pour le colloque étudiant pluridisciplinaire, « Échanges et appartenances en espaces francophones », qui aura lieu à l’Université Sainte-Anne (Pointe-de-l ’Église, Nouvelle-Écosse, Canada), le samedi 9 mars 2024.

Comment peut-on définir l’espace francophone ? Est-ce que les institutions de la Francophonie encouragent à tisser les liens entre les francophones ? Peut-on dire que l’Organisation internationale de la Francophonie crée, entre autres, de véritables échanges artistiques, linguistiques, culturels et économiques ?

En raison du multilinguisme dans les espaces francophones, le rapport du locuteur du français à sa langue devient de plus en plus problématique. En dépit du statut de la langue française et de sa propagation dans le monde, non seulement la francophonie comme communauté de peuples fait l’objet de débats, mais aussi nombreux sont des francophones qui tendent vers l’assimilation en raison d’une forte consommation d’autres langues dominantes, particulièrement l’anglais.En ce sens, ce colloque étudiant explorera les échanges ainsi que les sentiments d’appartenances dans la francophonie.

Les communications peuvent explorer les questions suivantes, par exemple :

  • Comment les échanges culturels s’effectuent-ils dans les espaces francophones ?
  • Comment les francophones vivent-ils les contacts linguistiques dans leurs milieux ?
  • Comment les immigrants allophones arrivent-ils à s’intégrer dans les milieux francophones ?
  • Les minorités de genres arrivent-elles à s’intégrer dans les espaces francophones ?
  • Les faits culturels ont-ils tous un sens dans la Francophonie, indépendamment du lieu d’appartenance ?

Les chercheur·e·s étudiant·e·s en fin de baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat, sont invité·e·s à soumettre leur proposition de communication à notre responsable des communications, Sandrine Pagé (Sandrine.Page@usainteanne.ca) avant le 22 janvier 2024. Prière de préciser dans l’objet du courriel : Colloque étudiant – communication.

Merci de fournir les informations suivantes :

  • Coordonnées de l’auteur·e (nom, prénom, fonction, établissement/organisation et adresse courriel)
  • Titre de la communication
  • Résumé (environ 250 mots)
  • Courte biographie de l’auteur·e (environ 50-75 mots).

Nous envisageons une publication à la suite du colloque.

Ce colloque étudiant est organisé par les étudiant-e-s à la Maîtrise en cultures et espaces francophones de l’Université Sainte-Anne, en partenariat avec l’Observatoire Nord/Sud et en collaboration avec le département d’études françaises de Sainte-Anne et l’Afcas-Acadie.

Pleins feux sur l’intersectionnalité lors de la prochaine classe de maître de la CRÉAcT

Pointe-de-l’Église (N.-É.), le 26 octobre 2023 – La sixième classe de maître de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) de l’Université Sainte-Anne sera animée par Rohini Bannerjee de St. Mary’s University. Spécialiste d’études francophones, elle s’intéresse aux enjeux de l’équité, de la diversité et de l’inclusion.

Cette table ronde, intitulée Quand nos identités se croisent : comprendre l’intersectionnalité, aura lieu dans les locaux dans l’Observatoire Nord/Sud, au 2e étage de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau, le jeudi 16 novembre 2023 à 19h00. La conversation abordera la notion d’intersectionnalité qui renvoie au fait que chaque personne a plusieurs identités qui se chevauchent, et que ce phénomène conditionne l’expérience de groupes minoritaires ou marginalisés. Gratuite et ouverte au public, l’activité sera aussi diffusée sur Zoom [https://us02web.zoom.us/j/81136401395].

Fille d’immigrants de l’Inde au territoire de Mik’ma’ki, et francophone de formation, Rohini Bannerjee est vice-présidente associée à Saint Mary’s University, chargée de la diversité, de l’inclusion et de l’équité. Parallèlement professeure titulaire en études francophones au Département des langues et cultures, elle mène des recherches sur les littératures et les cultures francophones de l’océan Indien. En plus de ses essais, madame Bannerjee a publié des poèmes et des récits en Espagne, en Inde et au Canada.

Le thème de l’intersectionnalité se trouve au cœur d’un projet de recherche dirigé par le professeur Clint Bruce, titulaire de la CRÉAcT et directeur de l’Observatoire Nord/Sud, sur la dimension identitaire et les retombées sociales du Congrès mondial acadien 2024. « Ayant été suspendues pendant la pandémie, les classes de maître font maintenant un retour en force grâce à la collaboration de Rohini Bannerjee, qui apporte une perspective précieuse sur les questions de diversité et d’inclusivité », explique monsieur Bruce.

Suivant la formule des classes de maître, cette table ronde prendra la forme d’un séminaire composé d’étudiants et de professeurs ainsi que de membres de la communauté. Le public sera invité à contribuer à la discussion.

La classe de maître est composée des personnes suivantes :

  • Arianne Des Rochers, traductrice et professeure à l’Université de Moncton
  • Jean-Philippe Giroux, rédacteur-en-chef du Courrier de la Nouvelle-Écosse
  • Johnsly Ira, étudiant en CEFR et originaire d’Haïti
  • Sandrine Mounier, docteure de l’Université du Québec à Montréal
  • Madjiguène Ndèye, étudiante en CEFR et enseignante au Cap-Breton
  • Sandrine Pagé, étudiante en CEFR

À propos de l’Université Sainte-Anne

Fière de son caractère francophone, l’Université Sainte-Anne constitue un foyer unique en son genre pour l’apprentissage, la recherche, l’innovation et l’épanouissement en français. En effet, ancrée dans l’Acadie de la Nouvelle-Écosse, l’Université se focalise sur la création et la mobilisation de savoirs nouveaux dans une variété de domaines de pointe particulièrement pertinents pour notre époque. L’Université Sainte-Anne souhaite soutenir une culture de recherche concertée et dynamique, de façon à favoriser le rayonnement et la mise en œuvre de savoirs vitaux et novateurs, destinés à répondre aux besoins de la communauté locale, de la société acadienne et d’un monde en constante mutation. 

Pour plus d’information    

Bureau de la recherche   
Université Sainte-Anne  
Courriel : recherche@usainteanne.ca

« Un projet de recherche pour mieux comprendre l’impact du Congrès mondial acadien » (Au rythme de notre monde dans Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, 22 septembre 2023)

À noter que cette chronique a également paru dans l’édition du 22 septembre 2023 du Courrier de la Nouvelle-Écosse, sous la rubrique « Au rythme de notre monde ».

« Venez vivre votre Acadie ! » Telle s’annonce la devise du prochain Congrès mondial acadien, qui se déroulera du 10 au 18 août 2024 dans la région hôtesse du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. En plus de ses qualités poétiques, c’est-à-dire les trois mots courts commençant par V et débouchant sur « Acadie », ce slogan met l’accent sur la multiplicité du fait acadien.

Si les communautés de l’Acadie de l’Atlantique, d’une part, et les populations et les individus de la diaspora, d’autre part, s’unissent autour d’une mémoire commune, il n’y a pas pour autant une déclinaison unique de l’identité acadienne ou une seule façon de se définir comme Acadienne ou Acadien. 

D’ailleurs, lors du Congrès mondial acadien (CMA) 2024, c’est un coin particulier de l’Acadie – l’un des plus beaux, sinon le plus beau, diraient certains comme moi ! – que le monde entier est invité à découvrir, et où des gens venus de partout chercheront à raffermir leur sentiment d’appartenance. En retour, le caractère acadien et francophone des municipalités hôtesses d’Argyle et de Clare se verra renforcé par les manifestations culturelles et leurs retombées… C’est du moins le souhait.

Quel rôle le CMA 2024 jouera-t-il dans la revitalisation des régions hôtesses ? Quels types d’expériences connaîtront les participantes et participants, d’ici et d’ailleurs ? Quelles représentations de l’histoire et de la culture acadiennes seront privilégiées au cours des célébrations et rassemblements ? Quelles discussions auront lieu et quels liens seront tissés ? Bref, en quoi le prochain Congrès va-t-il donner une orientation à l’Acadie entière dans les années à venir ? Et comment tout cela s’organise-t-il ?

Crédit photo : Clint Bruce

J’ai l’honneur de me trouver à la tête d’une équipe de recherche qui va justement se pencher sur ces questions. Cette initiative s’intitule « Vers l’Acadie de l’avenir : enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien ». Elle bénéficie d’un financement substantiel du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, dans le cadre de son programme de « développement de partenariat ». Pluridisciplinaire et multisectoriel, notre projet s’efforcera de mieux saisir les retombées sociales de ce grand événement, et ce, en considérant l’identité acadienne dans une perspective d’intersectionnalité.

Mettons les freins tout de suite, car il y a du vocabulaire là-dedans ! Pas besoin de sortir votre dictionnaire : je me charge d’élucider quelques mots passablement opaques.

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Mercredi 11 octobre 2023 : Lancement du livre La dimension oubliée des années 1968 – Mobilisations de minorités nationales au Canada et aux États-Unis

À vos agendas ! Tout le monde est invité à assister au lancement de l’ouvrage collectif La dimension oubliée des années 1968 – Mobilisations de minorités nationales au Canada et aux États-Unis, le mercredi 11 octobre 2023, à 17h00 (Atlantique). Cette activité aura lieu à l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, au 2e étage de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau, ainsi que sur Zoom : LIEN ICI.

Paru aux Presses de l’Université Laval dans le cadre de sa collection «Culture française d’Amérique», parainée par la CEFAN, ce recueil d’études est dirigé par les chercheur-e-s Michael Poplyansky (Cité universitaire francophone de l’Université de Regina), Clint Bruce (Université Sainte-Anne), Joel Belliveau (Centre de recherche sur les francophonies canadiennes, Université d’Ottawa), Anne-André Denault (CEGEP de Trois-Rivières) et Stéphanie St-Pierre (Université Sainte-Anne). De quoi s’agit-il dans ce livre ?

En voici un aperçu : De la fin des années 1960 au début des années 1980, les «années 68» sont marquées par le militantisme intense et le changement culturel rapide. Un aspect demeure mal compris : les revendications collectives des minorités nationales. Pour celles-ci, on observe la naissance de mouvements politiques qui luttent pour l’épanouissement de leurs communautés.

Ce recueil se concentre sur les répercussions des «années 68» sur les peuples francophones du Canada et des Etats-Unis. Il s’intéresse aussi aux minorités nationales évoquées plus rarement par la littérature scientifique francophone, notamment les Chicanos du sud-ouest des Etats-Unis et les peuples autochtones de la Colombie-Britannique. Ainsi, en proposant des regards croisés sur différents mouvements nationalitaires, ce recueil offre une perspective originale sur une période marquante de l’histoire du monde contemporain.

Voir ci-dessous la table des matières.

La présentation de ce livre marquant sera enrichie d’un témoignage local de l’époque de la part de Glenda Doucet-Boudreau. Originaire de la Baie Sainte-Marie, Glenda Doucet-Boudreau est une Acadienne remarquable qui a consacré sa vie au développement et au bien-être des communautés acadiennes et francophones. Infirmière de formation, elle consacre une grande partie de son temps libre à soutenir des initiatives contribuant à la vitalité des communautés acadiennes, notamment dans les secteurs de l’éducation, des droits des femmes et de la promotion du patrimoine acadien.

Glenda a joué un rôle majeur dans le secteur de l’éducation en s’impliquant dans des procédures judiciaires pour faire respecter l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. En 2003, l’arrêt Doucet-Boudreau de la Cour suprême du Canada a réaffirmé la responsabilité des provinces et des territoires de respecter leurs obligations en matière d’enseignement dans la langue de la minorité. Enfin, Glenda travaille à la promotion du patrimoine acadien et de la condition féminine. Elle est membre fondatrice de l’Association Madeleine-LeBlanc à Clare en 1975, et de la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse en 1983. Elle a siégé pendant de nombreuses années aux conseils d’administration de ces deux organismes et a représenté la Nouvelle-Écosse au conseil d’administration de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, au niveau national, pendant cinq ans.

TABLES DES MATIÈRES :
La dimension oubliée des années 1968 – Mobilisations de minorités nationales au Canada et aux États-Unis

Introduction – Michael Poplyansky, Clint Bruce, Joel Belliveau, Anne-Andrée Denault et Stéphanie St-Pierre

LES MINORITÉS NATIONALES NORD-AMÉRICAINES : ANGLE MORT DES ANNÉES 1968 ?

Une cécité peut en cacher une autre : le Canada francophone et « Mai 68 » dans la mémoire européenne – Ingo Kolboom

Octavio Romano et la critique chicano de l’Amérique – Ignacio M. García

La jeunesse fransaskoise dans les années 1968 : un portrait exploratoire – Michael Poplyansky

LE DÉPASSEMENT DES FRONTIÈRES ÉTATIQUES

L’éloignement et le rapprochement des Canadiens français : une réponse de Gabrielle Roy au nationalisme des années 1960 – Jérôme Melançon

Redéfinir le territoire historique en milieu minoritaire : étude de cas de la fondation de l’Institut franco-ontarien et du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest – Stéphanie St-Pierre

De la survivance à l’affirmation culturelle : l’alliance entre le Québec et les collectivités francophones des États-Unis, le cas des Franco-Américains – Anne-Andrée Denault

Le maire Jones, Acadien honoraire ? ! ? : répercussions politiques du projet de jumelage municipal entre Moncton (N.-B.) et Lafayette (Louisiane) – Clint Bruce

À LA RENCONTRE DE L’AUTRE

Aujourd’hui, j’suis réveillée pis j’reprends le temps perdu : l’expérience de l’histoire dans Québécoises deboutte ! (1971-1974) – Daniel Poitras

Nos luttes communes : droits de femmes autochtones et édification de
coalitions transraciales pendant l’Année internationale de la femme (1975) – Sarah Nickel

Au carrefour des nations : la Commission royale d’enquête sur
le bilinguisme et le biculturalisme à l’écoute des Autochtones. . 245
Lucie Terreaux

TÉMOIGNAGES D’ACTEURS DE L’ÉPOQUE

Nicole Boudreau, ancienne présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal

Laurier Gareau, dramaturge et historien fransaskois

Jean-Marie Nadeau, ancien président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick

David Cheramie, Ph. D., ancien directeur du Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL)

Notices biographiques

Appel à textes de création pour la revue Port Acadie (15 septembre 2023)

La revue Port Acadie comprend désormais un volet « Création littéraire ». À l’image du titre de la revue, cette section se veut un port, accueillant des autrices et des auteurs de tous les horizons de l’Acadie. Nous acceptons des textes inédits de tous les types de formes brèves (poésie, nouvelle, conte, etc.), tant des artistes de la relève que des écrivain-e-s d’expérience. Se voulant le reflet de la diversité et de la richesse de l’Acadie, le volet invite la soumission de textes en français, en langue Mi’gmaq, en anglais et en créole louisianais ainsi que d’œuvres multilingues.

C’est dans cet esprit que nous recevrons avec plaisir des soumissions de textes de création pour le numéro 39 de Port Acadie, intitulé Diversité et inclusion en Acadie et en études acadiennes. En effet, ce numéro invite à penser la manière dont la diversité a façonné et façonne toujours l’Acadie et sa diaspora. Les textes destinés au numéro de l’automne 2023 devront nous parvenir d’ici le 15 septembre 2023 et seront accompagnés d’une notice bio-bibliographique d’une soixantaine de mots. Prière de faire parvenir ces documents à l’adresse suivante : port-acadie@usainteanne.ca.

Stage postdoctoral sur l’identité ethnoculturelle en milieu francophone : projet sur le Congrès mondial acadien

Stage postdoctoral sur l’identité ethnoculturelle en milieu francophone (Concours SA2306-05)

Observatoire Nord/Sud : projet sur le Congrès mondial acadien

L’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, centre voué à l’étude de la diaspora acadienne et de l’Acadie dans sa dimension internationale, a le plaisir d’annoncer un appel à candidatures pour un stage postdoctoral d’une durée de deux ans, dans le cadre du projet « Vers l’Acadie de l’avenir ? Enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien ». La personne retenue aura la responsabilité de coordonner cette initiative tout en poursuivant des recherches liées au projet ou dans un domaine connexe. Il s’agit donc d’une expérience de professionnalisation extraordinaire, destinée à un·e candidat·e exceptionnel·le, titulaire d’un doctorat en sciences humaines ou sociales. Il n’est pas nécessaire de posséder déjà une expertise sur l’Acadie ou en études acadiennes, seulement de s’intéresser à ce domaine. 

L’initiative est dirigée par Clint Bruce, titulaire de la Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en études acadiennes et transnationales, ou CRÉAcT. Ce projet a pour but de mener à bien un programme de recherche collectif et collaboratif en prenant pour objet le Congrès mondial acadien (CMA), un événement culturel de grande envergure dont la prochaine édition se tiendra en août 2024 au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Notre collaboration se fonde sur un partenariat pluridisciplinaire et intersectoriel qui rassemble 17 chercheur·e·s universitaires venant de trois établissements aux côtés de huit organismes partenaires. 

Organisé tous les cinq ans depuis 1994, le CMA se veut une occasion de « retrouvailles » du peuple acadien qui fut brutalement dispersé au milieu du 18e siècle. Bien plus que des commémorations à valeur symbolique, les Congrès rassemblent les forces vives de la société acadienne dans l’espoir de faire rayonner l’Acadie et de susciter un engagement renouvelé envers l’identité acadienne. Notre objectif est double. Sur le plan scientifique, notre équipe pluridisciplinaire étudiera l’impact social et les effets identitaires du CMA, tant au niveau local qu’à l’échelle du Canada atlantique et de la diaspora acadienne, ainsi que les modèles de gouvernance et les instruments de politiques publiques mobilisés par les instances décisionnelles. Sur le plan des retombées sociales, nos activités de recherche et de mobilisation des connaissances seront élaborées en concertation avec nos organismes partenaires de la société civile, afin d’informer leur planification stratégique et de guider leurs actions sur le terrain. Plus largement, les initiatives du partenariat visent à éclairer les débats publics et les processus décisionnels sur des enjeux d’ordre socioculturel en milieu minoritaire francophone. Les enquêtes s’articuleront autour de cinq axes thématiques inspirés des « Défis mondiaux » du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada : 1) expériences identitaires au prisme des représentations sociales; 2) des systèmes de gouvernance efficaces; 3) enjeux de l’immigration et de l’inclusion; 4) l’identité ethnoculturelle à l’ère de la société asociale; 5) idéologies linguistiques et analyse des discours de l’acadianité. Tout en puisant dans les réflexions sur les minorités ethnolinguistiques, notre approche s’oriente davantage vers une perspective intersectionnelle. Nous nous intéressons ainsi aux mécanismes d’inclusion et d’exclusion par rapport au « nous » acadien, en accordant une attention soutenue aux appartenances multiples des individus et aux expressions de l’identité collective. Ouvrant sur les dynamiques de la « grande Acadie » de l’Atlantique et de la diaspora en interaction avec la Francophonie internationale, notre projet s’ancrera résolument dans le terrain que constitue la région hôtesse du CMA, à savoir les municipalités d’Argyle et de Clare dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

Les personnes désireuses d’en savoir davantage afin de préparer leur dossier peuvent contacter le directeur aux coordonnées indiquées ci-dessous.   

Description 

Le stage postdoctoral sera d’une durée de 24 mois et il débutera le 1er janvier 2024. Il correspond à un engagement à temps complet.

CONDITIONS : 

  • Salaire de 45 000 $ par an (auquel s’ajouteront les avantages sociaux) 
  • Allocation de voyage à des fins de recherche 
  • Lieu de travail : Campus de Pointe-de-l’Église, Université Sainte-Anne. 

PROFIL RECHERCHÉ: 

  • Avoir obtenu un doctorat en sciences humaines ou sociales durant les 5 dernières années 
  • Avoir des publications (publiées ou à paraître) dans des revues pertinentes et démontrant une expertise reliée au poste 
  • Avoir des aptitudes pour la recherche interdisciplinaire et la volonté de travailler de façon collaborative 
  • Connaissance du français et de l’anglais. 

RESPONSABILITÉS : 

  • Assurer la coordination du partenariat et participer à la gouvernance du projet 
  • Appuyer l’encadrement des assistant-e-s de recherche de 1er, 2e et 3e cycles 
  • Mener des recherches liées aux problématiques du projet 
  • Collaborer à certains travaux de l’équipe (à déterminer) selon les intérêts de recherche de la/du stagiaire. 

MISE EN CANDIDATURE: 

  • Date de clôture du concours : 15 septembre 2023 ou jusqu’à ce que le poste soit comblé. 

Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur lettre de candidature, leur curriculum vitæ et deux lettres d’appui par courriel à : 
Monsieur Clint Bruce – clint.bruce@usainteanne.ca
Directeur, Observatoire Nord/Sud et Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales
Université Sainte-Anne
Pointe-de-l’Église (N.-É.) B0W 1M0
Téléphone : 902-769-2114, poste 7230

Toutes les personnes qualifiées sont invitées à postuler. La priorité sera toutefois accordée aux personnes détenant la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente. L’Université Sainte-Anne s’engage à favoriser un milieu de travail équitable, diversifié et inclusif. Nous accueillons les candidatures de toutes les personnes qualifiées. Nous encourageons les femmes, les Autochtones d’Amérique du Nord, les membres de groupes de minorités visibles, les personnes en situation de handicap, les personnes de toute orientation sexuelle ou identité de genre et d’expression, ainsi que toutes celles et ceux qui peuvent contribuer à une plus grande diversification des idées et de l’université, à postuler. 

L’Université Sainte-Anne, la seule université francophone en Nouvelle-Écosse, offre des programmes d’études universitaires et collégiales ainsi que des programmes d’immersion et de formation sur mesure en français langue seconde. Reconnue pour l’excellence de ses programmes et son milieu de vie unique et exceptionnel, elle offre des occasions d’apprentissage expérientiel favorisant l’engagement et la réussite des étudiants et un contexte favorable à l’établissement d’une culture d’excellence en recherche et en développement. Résolument ancrée dans son milieu, elle est un partenaire de choix pour accroître la vitalité des régions entourant ses campus et de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse dans son ensemble.

Intéressé-e par la maîtrise en Cultures et espaces francophones ? Date limite : 15 juillet 2023

Vous avez à cœur le monde francophone, la francophonie canadienne et/ou la culture acadienne ? Il y a des questions que vous aimeriez explorer à travers un projet de recherche ? Vous possédez déjà un diplôme de premier cycle et souhaitez poursuivre vos études au niveau supérieur ou élargir vos horizons professionnels ? L’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse sera peut-être votre prochaine destination, grâce au programme de maîtrise ès arts en Cultures et espaces francophones (CEFR – site web ici). Pour l’automne 2023, nous acceptons les candidatures provenant de l’Amérique du Nord jusqu’au 15 juillet 2023 (ou à partir de la session d’hiver 2024 pour les autres pays).

D’ailleurs vous pouvez tout savoir sur cette maîtrise en francophonie lors d’une séance d’information en ligne, le lundi 5 juin à 17h00 (en Atlantique) : https://us02web.zoom.us/j/82883178360?pwd=bEp3UmIvcmNpME95a2lrd3QwQ3RjZz09

Offert conjointement par le Département d’études françaises et le Département des sciences humaines, notre programme interdisciplinaire est une excellente occasion pour les étudiant-e-s de perfectionner leurs connaissances sur l’Acadie ainsi que sur les différentes francophonies canadiennes et internationales. Cette formation interdisciplinaire permettra également aux étudiant-e-s de s’initier au domaine de la recherche en les intégrant aux différentes activités que propose l’Université Sainte-Anne : assistanat de recherche avec des professeurs de qualité, participation à des conférences et à des colloques organisés sur le campus, implication dans différents projets de recherche et de publication, etc. Il y a de nombreux débouchés dans plusieurs domaines, y compris aux études de 3e cycle, pour les personnes diplômées en CEFR. Il est possible de suivre les cours à distance.

Pour plus de renseignements, contacter la professeure Chantal White, directrice du Département d’études françaises et coordinatrice de la maîtrise : chantal.white@usainteanne.ca.