NEW DEADLINE, 1st March 2026 – Bringing Diasporas Together: Call for Submissions to Port Acadie

Characterized by their dispersal across several territories, peoples in diaspora do not necessarily renounce exchanges and dialogue between the different communities that make them up. Whether historic or recent, whether born of collective trauma or of more or less voluntary emigration, whether they have their own nation-state or not, many diasporas strive to maintain links and take action for the advancement of their interests. In the case of the Acadians, there is a major cultural event – the Congrès mondial acadien or World Acadian Congress, held every five years – that aims to reunite the vital forces of this community and revive, if only symbolically, the unity shattered during the Great Upheaval, i.e. the expulsion and exile of French settlers from Eastern Canada in the 18th century at the hands of the British Empire. What about other diasporas?

More fundamentally, what sociohistorical conditions foster a sense of belonging to these real and imagined communities—and thus, the desire to come together? What other means and mechanisms ensure such gatherings? What kinds of relationships to the homeland and the host country are privileged for diasporic communities? What roles do institutions, associations, government agencies, trade networks, tourism activities, transnational media, digital platforms, etc. play in this respect? Why and how are these transnational links cultivated? What effects and problems do these initiatives generate? What are the relationships with other communities in the same milieu? We invite specialists from different diasporas to consider these questions. 

To shed further light on these issues, we welcome submissions for Port Acadie’s double issue 44-45, to be published in late 2026. Port Acadie publishes refereed texts (in French or English) such as scholarly articles and research notes, as well as essays, reviews of academic and literary works, interviews, and creative works. Manuscripts for the Spring/Fall 2026 double issue must be received by 1st March 2026.

Manuscripts must follow the Chicago Manual of Style, whether using author-date format or footnotes, and should include a full bibliography. For more information, please visit https://www.usainteanne.ca/port-acadie or write to us at port-acadie@usainteanne.ca.

NOUVELLE DATE LIMITE, 1er mars 2026 – Rassembler les diasporas : appel à contributions pour la revue Port Acadie

Caractérisés par leur éparpillement sur plusieurs territoires, les peuples en diaspora ne renoncent pas forcément aux échanges et à la concertation entre les différentes communautés qui les composent. Qu’elles soient historiques ou récentes, qu’elles soient nées d’un traumatisme collectif ou de l’émigration plus ou moins volontaire, qu’elles disposent ou non d’un État qui leur est propre, plusieurs diasporas s’efforcent de maintenir des liens et de mener des actions pour le bien de la collectivité. Dans le contexte de l’Acadie, c’est un événement culturel de grande envergure, à savoir le Congrès mondial acadien ayant lieu à tous les cinq ans, qui a pour mission de réunir les forces vives de cette communauté et de faire revivre, ne serait-ce que symboliquement, l’unité brisée lors du Grand Dérangement, c’est-à-dire l’expulsion et l’exil des colons d’origine française de l’Est du Canada au 18e siècle, aux mains de l’Empire britannique. Qu’en est-il d’autres diasporas?

Plus fondamentalement, quelles conditions sociohistoriques favorisent le maintien d’un sentiment d’appartenance à cette communauté réelle et imaginée – et donc, le désir de se retrouver ? Quels sont les autres moyens et les autres mécanismes qui assurent de tels rassemblements ? Quels types de rapports au territoire d’origine et au territoire d’accueil des communautés diasporiques sont ainsi privilégiés ? Quels rôles jouent à cet égard les institutions, associations, agences gouvernementales, réseaux commerciaux, activités touristiques, médias transnationaux, plateformes numériques, etc.? Pourquoi et comment ces liens transnationaux sont-ils cultivés ? Quels effets et quels problèmes sont suscités par ces initiatives ? Quelles sont les relations avec d’autres communautés du même milieu ? Nous invitons les spécialistes de différentes diasporas à réfléchir à ces questions.  

Afin de mieux éclairer ces enjeux, nous recevrons avec plaisir des soumissions pour le double numéro 44-45 de Port Acadie : revue interdisciplinaire en études acadiennes, à paraître fin 2026. Port Acadie publie des textes arbitrés (en français ou en anglais) – études scientifiques, notes de recherche – ainsi que des textes de réflexion (en français ou en anglais), des comptes rendus d’ouvrages scientifiques et d’œuvres littéraires, des entretiens et des textes de création. Les manuscrits destinés au double numéro du printemps et de l’automne 2026 devront nous parvenir d’ici le 1er mars 2026. 

Voir ici notre protocole de rédaction. Pour de plus amples renseignements, voir notre site web (https://www.usainteanne.ca/port-acadie) ou nous écrire à l’adresse suivante : port-acadie@usainteanne.ca  

16 et 25 août 2024 – Lancements de l’exposition «Nos tantes font des vagues» / August 16 and 25, 2024 – Openings of the exhibition « Making Waves »

Tout le monde est invité ! (L’anglais suit.) Avez-vous dans votre parenté, des tantes qui sont parties pour les États il y a 100 ans ? Ou avez-vous simplement un intérêt pour l’histoire des femmes en Acadie? Venez découvrir les histoires de migration de femmes acadiennes du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse : il y en a de toutes sortes… des amusantes, des dramatiques, des surprenantes et des mystérieuses. Vous verrez comment elles vivaient à « La Marique » !

Quand et où :
– Le 16 août à 13h30, au Castelet (Édifice Gustave-Blanche), Université Sainte-Anne
– Le 25 août à 13h00, Lower East Pubnico Community Centre, 700 Lighthouse Route

Partenaires de l’exposition : Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, Société historique acadienne de la Baie Sainte-Marie, Association Madeleine-LeBlanc, Association des Acadiennes d’Argyle, Musée des Acadiens des Pubnicos et centre de recherche Père Clarence d’Entremont (PCD), Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940).

Everyone’s invited! Do you have any aunts in your family who left for the States 100 years ago? Or are you simply interested in the fascinating history of Acadian women? Come and discover their migrations stories from southwestern Nova Scotia to the northeastern U.S. There are all kinds… some funny, some dramatic, some surprising and some mysterious. See how they lived in « La Marique »!

When and where:
– August 16 at 1:30 p.m., at Le Castelet (Édifice Gustave-Blanche), Université Sainte-Anne
– August 25, 1:00 p.m., Lower East Pubnico Community Centre, 700 Lighthouse Route

Exhibition partners: Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne, Société historique acadienne de la Baie Sainte-Marie, Association Madeleine-LeBlanc, Association des Acadiennes d’Argyle, Musée des Acadiens des Pubnicos and Père Clarence d’Entremont Research Centre (PCD), Three Centuries of Francophone Migration in North America (1640-1940).

« Un projet de recherche pour mieux comprendre l’impact du Congrès mondial acadien » (Au rythme de notre monde dans Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, 22 septembre 2023)

À noter que cette chronique a également paru dans l’édition du 22 septembre 2023 du Courrier de la Nouvelle-Écosse, sous la rubrique « Au rythme de notre monde ».

« Venez vivre votre Acadie ! » Telle s’annonce la devise du prochain Congrès mondial acadien, qui se déroulera du 10 au 18 août 2024 dans la région hôtesse du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. En plus de ses qualités poétiques, c’est-à-dire les trois mots courts commençant par V et débouchant sur « Acadie », ce slogan met l’accent sur la multiplicité du fait acadien.

Si les communautés de l’Acadie de l’Atlantique, d’une part, et les populations et les individus de la diaspora, d’autre part, s’unissent autour d’une mémoire commune, il n’y a pas pour autant une déclinaison unique de l’identité acadienne ou une seule façon de se définir comme Acadienne ou Acadien. 

D’ailleurs, lors du Congrès mondial acadien (CMA) 2024, c’est un coin particulier de l’Acadie – l’un des plus beaux, sinon le plus beau, diraient certains comme moi ! – que le monde entier est invité à découvrir, et où des gens venus de partout chercheront à raffermir leur sentiment d’appartenance. En retour, le caractère acadien et francophone des municipalités hôtesses d’Argyle et de Clare se verra renforcé par les manifestations culturelles et leurs retombées… C’est du moins le souhait.

Quel rôle le CMA 2024 jouera-t-il dans la revitalisation des régions hôtesses ? Quels types d’expériences connaîtront les participantes et participants, d’ici et d’ailleurs ? Quelles représentations de l’histoire et de la culture acadiennes seront privilégiées au cours des célébrations et rassemblements ? Quelles discussions auront lieu et quels liens seront tissés ? Bref, en quoi le prochain Congrès va-t-il donner une orientation à l’Acadie entière dans les années à venir ? Et comment tout cela s’organise-t-il ?

Crédit photo : Clint Bruce

J’ai l’honneur de me trouver à la tête d’une équipe de recherche qui va justement se pencher sur ces questions. Cette initiative s’intitule « Vers l’Acadie de l’avenir : enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien ». Elle bénéficie d’un financement substantiel du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, dans le cadre de son programme de « développement de partenariat ». Pluridisciplinaire et multisectoriel, notre projet s’efforcera de mieux saisir les retombées sociales de ce grand événement, et ce, en considérant l’identité acadienne dans une perspective d’intersectionnalité.

Mettons les freins tout de suite, car il y a du vocabulaire là-dedans ! Pas besoin de sortir votre dictionnaire : je me charge d’élucider quelques mots passablement opaques.

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Communiqué : Le professeur Clint Bruce obtient une subvention importante du CRSH pour étudier le CMA 2024

Pointe-de-l’Église (N.-É.), le 30 août 2023 – L’Université Sainte-Anne a reçu une subvention de développement de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour appuyer une étude pluridisciplinaire et multisectorielle autour du Congrès mondial acadien de 2024 (CMA). Le projet intitulé Vers l’Acadie de l’avenir : enjeux et espoirs autour du Congrès mondial acadien sera mené par Clint Bruce, professeur agrégé au département des sciences humaines et directeur de l’Observatoire Nord/Sud. Une équipe se composera de 17 chercheuses et chercheurs, dont 11 proviennent de l’Université Sainte-Anne, ainsi que de 8 organisations partenaires.

D’une valeur de 198 686 $, la subvention finance le projet collaboratif de 3 ans qui débute cette année. Le but de l’initiative est d’étudier plusieurs dimensions du CMA 2024 qui se déroulera dans l’Acadie du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse à l’été 2024, majoritairement dans les municipalités de Clare et Argyle. Il s’agit de la septième édition d’un évènement quinquennal qui remonte à 1994.

«  Le Congrès mondial acadien est un évènement majeur et récurrent, le grand rendez-vous de l’Acadie. Pour notre équipe, il importe de mieux comprendre ses retombées sociales dans nos communautés locales et chez les personnes qui y participent. Voilà l’un des buts majeurs de notre projet. Ce faisant, nous chercherons à cerner les interactions entre l’identité acadienne et les autres aspects de l’identité des gens, car la vision de l’Acadie se complexifie à vive allure. Être Acadienne ou Acadien, cela peut signifier beaucoup de choses différentes, pour différentes personnes et dans différents milieux.  »

– Professeur Clint Bruce, chercheur principal

Tout en promouvant l’intensification des liens entre les partenaires, les recherches visent un objectif double, à la fois sur le plan scientifique et au niveau des retombées sociales.

Sur le plan scientifique, l’équipe pluridisciplinaire examinera l’impact social et les effets identitaires du CMA, tant au niveau local qu’à l’échelle du Canada et de la diaspora acadienne. De plus, elle se penchera sur les modèles de gouvernance et les instruments de politiques publiques mobilisés par les instances décisionnelles.

Quant aux retombées sociales, les activités de recherche et de mobilisation des connaissances seront élaborées en concertation avec les organismes partenaires de la société civile, afin d’informer leur planification stratégique et guider leurs actions sur le terrain.

«  La Société acadienne de Clare, en tant qu’organisme partenaire, est très contente de faire partie de ce projet de recherche avec tous ces experts-chercheurs. Grâce à leur travail de recherche, nous sur le terrain pourrons envisager des réponses et solutions à nos défis et nos enjeux.  »

– Natalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare

«  Le Conseil acadien de Par-en-Bas est ravi de participer à ce projet mené par l’Université Sainte-Anne ! En collaborant avec les chercheurs et chercheuses universitaires, ainsi qu’avec les autres partenaires du projet, nous pourrons mieux cerner les enjeux manifestes au CMA qui touchent notre région. Ces partenariats nous outilleront davantage afin d’accomplir notre mission de promouvoir l’épanouissement et le développement global de la communauté acadienne et francophone de la région d’Argyle.  »

– Gwen LeBlanc, présidente du Conseil acadien de Par-en-Bas

Plus largement, les initiatives du partenariat visent à éclairer les débats publics et les processus décisionnels sur des enjeux d’ordre socioculturel en milieu minoritaire francophone.

Ce projet de développement de partenariat explorera cinq axes thématiques :

  1. Les expériences identitaires au prisme des représentations sociales
  2. Les systèmes de gouvernances efficaces
  3. Les enjeux de l’immigration et de l’inclusion
  4. L’identité ethnolinguistique à l’ère de la société asociale
  5. Les idéologies linguistiques et analyse du discours de l’acadianité.

Le programme de recherche étendu et le haut degré d’engagement de l’Université Sainte-Anne réaffirmeront la position de l’établissement en tant que lieu d’expertise dans les questions de société en Acadie. Grâce à ce projet chapeauté par l’Observatoire Nord/Sud, les chercheuses et chercheurs de l’Université Sainte-Anne se mettront à l’avant-garde des études acadiennes, tout en collaborant avec des collègues de l’Université de Moncton et de Carleton University. 

Liste actuelle des partenaires

Chercheurs et chercheuses :

Laurence Arrighi (Université de Moncton)
Clint Bruce (Sciences humaines ; titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales)
Andrea Burke-Saulnier (Sciences de l’éducation)
James Crombie (Sciences humaines)
Arianne Des Rochers (Université de Moncton)
Louise Fontaine (Sciences administratives)
Éric Forgues (Université de Moncton)
Roger Gervais (Sciences humaines)
Malanga-Georges Liboy (Sciences de l’éducation)
Kristel Mayrand (Sciences humaines)
Judith Patouma (Sciences de l’éducation)
Christine Paulin (Université de Moncton)
Yalla Sangaré (Sciences administratives)
Stéphanie St-Pierre (Sciences humaines)
Christophe Traisnel (Université de Moncton)
Emilie Urbain (Université Carleton)
Chantal White (Études françaises)

Partenaires :

Centre acadien (Université Sainte-Anne)
Comité organisateur de Congrès mondial acadien 2024
Conseil acadien de Par-en-Bas
Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (Université de Moncton)
Observatoire Nord/Sud (Université Sainte-Anne)
Société acadienne de Clare
Société nationale de l’Acadie

À propos de la recherche à l’Université Sainte-Anne 

Fière de son caractère francophone, l’Université Sainte-Anne constitue un foyer unique en son genre pour l’apprentissage, la recherche, l’innovation et l’épanouissement en français. En effet, ancrée dans l’Acadie de la Nouvelle-Écosse, l’Université se focalise sur la création et la mobilisation de savoirs nouveaux dans une variété de domaines de pointe particulièrement pertinents pour notre époque. L’Université Sainte-Anne souhaite soutenir une culture de recherche concertée et dynamique, de façon à favoriser le rayonnement et la mise en œuvre de savoirs vitaux et novateurs, destinés à répondre aux besoins de la communauté locale, de la société acadienne et d’un monde en constante mutation. 

Pour plus d’information  

Bureau de la recherche   
Université Sainte-Anne  
Courriel : recherche@usainteanne.ca

D’ici le 22 février, une occasion en or de sauver un bijou du patrimoine acadien

C’est une occasion qui vaut son pesant d’or, sinon plus : en votant en ligne une fois par jour jusqu’au mercredi 22 février, nous pouvons assurer l’avenir d’un trésor du patrimoine bâti en Acadie, c’est-à-dire La Vieille Maison à Meteghan, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Il s’agit d’une des plus vieilles structures d’après-Déportation, une demeure dont les parties les anciennes remontent à la fin du 18e siècle. La Vieille Maison fait partie d’une liste de dix sites sélectionnés comme finalistes du concours Le Beau Sauvetage, organisé par la Fiducie nationale du Canada avec l’appui d’Assurances ecclésiastique. Le site gagnant bénéficiera d’un prix de 50 000 $. Abandonnée depuis quelques années avant de susciter l’intêt d’un groupe local, La Vieille Maison a besoin de travaux de restauration et de rénovation en vue de sa relance comme musée et centre interprétatif.

Avant de lire une ligne de plus, allez voter ici, sur le site du concours, puis continuez de voter tous les jours pendant qu’il reste du temps !

Le concours s’est ouvert le 20 janvier dernier. Seul finaliste en Nouvelle-Écosse, le site de Meteghan se maintient en deuxième position grâce à l’enthousiasme grandissant de la population et une attention médiatique marquée. Et voilà qu’arrive une superbe nouvelle : la Fiducie nationale vient d’annoncer un deuxième prix de 10 000 $ ! C’est donc le moment de rassembler les voix de l’Acadie, de l’ensemble des provinces Maritimes et de nos amis de partout dans le monde pour contribuer à la sauvegarde de La Vieille Maison.

En plus de son importance patrimoniale, l’histoire de La Vieille Maison s’enrichit de celle de son fondateur, Adolphe Robicheau (1906-1978). Natif de la Baie Sainte-Marie, il a grandi au Massachusetts où il est devenu un danseur et chorégraphe de renommée internationale. Mais Adophe Robicheau n’a jamais oublié sa communauté d’origine ni son héritage acadien. Le site du concours explique :

Le musée était le projet passionné d’Adolphe Robicheau (1906-1978), né au Canada, célèbre maître de ballet de Boston et membre de la communauté LGBTQIA+. Alors que sa flamboyance aurait pu le faire évincer dans de nombreux milieux, il passait ses étés ici à produire des pièces de théâtre et à travailler sur son musée, dont il était le conservateur avec son partenaire Arthur Vaillancourt.

Entre 1958 et le début des années 2000, La Vieille Maison a existé comme musée et centre d’animation. La restaurer et la relancer, c’est aussi rendre hommage à Adolphe Robicheau, dont la vie et les réussites sont mises en lumière grâce aux recherches passionnantes de Dan Robichaud, militant culturel et secrétaire de la Société La Vieille Maison. Notre camarade vient de signer une chronique dans Le Courrier de la Nouvelle-Écosse où il raconte le tollé qu’a suscité en 1943-44 l’ouverture de l’école de danse de Robicheau dans le quartier de Beacon Hill à Boston, l’un des coins les plus huppés de la ville…

Pour ma part, je suis fier de m’associer à la Société La Vieille Maison en tant que membre du comité et à titre de professeur à l’Université Sainte-Anne, spécialiste de la diaspora acadienne et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales. Quoi qu’il advienne du concours Le Beau Sauvetage, nous n’aurons pas fini d’entendre parler de La Vieille Maison et de l’histoire d’Adolphe Robicheau !

M. Clint Bruce

Immigrants acadiens d’Argyle en Nouvelle-Angleterre et leur attachement au pays d’origine (Carmen d’Entremont)

Carmen d’Entremont est stagiaire postdoctorale à l’Observatoire Nord/Sud dans le cadre de l’initiative Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord et collaboratrice au projet Repenser l’Acadie dans le monde.

Entre le milieu du 19e siècle et la Seconde Guerre mondiale, 900 000 Canadiens français et plusieurs milliers d’Acadiens des Maritimes émigrent aux États-Unis. Lié à l’industrialisation, ce mouvement migratoire marquera l’histoire de l’Amérique française. Dans la région acadienne d’Argyle, au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, ce sont des pêcheurs en quête de nouvelles opportunités qui amorcent l’émigration, contrairement au Québec où, aux débuts, la population migrante est majoritairement constituée d’agriculteurs endettés. C’est à partir de 1871, un peu plus tard qu’au Québec, que l’immigration acadienne prend de l’ampleur. Si on a beaucoup étudié l’émigration des Canadiens français aux États-Unis, l’expérience acadienne a attiré moins d’attention des chercheurs.

Au cours des années 1980 et 1990, Claire Quintal, directrice-fondatrice de l’Institut français du Collège de l’Assomption au Massachusetts, organisait une dizaine de colloques afin de promouvoir une meilleure connaissance de la francophonie nord-américaine. Les actes rassemblent une quantité impressionnante de connaissances. Les articles portant sur l’émigrant acadien examinent notamment les causes du mouvement et ses effets sur la démographie, les interventions de l’élite, le patrimoine folklorique et la survivance du peuple émigré. Parmi les études effectuées à cette époque, celle de Laura Sadowsky sur les Acadiens de Chéticamp à Waltham est la plus approfondie. Sadowsky démontre que l’implication d’institutions francophones comme la paroisse et la French cluba favorisé la préservation du folklore aux États-Unis. Selon elle, c’est en faisant appel à la chanson et à la danse que les immigrants ont réussi à maintenir leur identité ethnique. Plus récemment, quelques universitaires ont analysé la participation des femmes à ce mouvement migratoire. Plusieurs aspects de l’exode restent inexplorés.

Le texte que je rédige pour le collectif Repenser l’Acadie dans le monde vise à cerner ce qui reste de l’acadianité chez une douzaine de descendants d’immigrants acadiens d’Argyle ayant vécu en Nouvelle-Angleterre pendant un minimum de 20 ans, et à saisir les moyens employés pour entretenir un sentiment d’appartenance. L’étude s’appuie sur un corpus d’entretiens constitué dans le cadre du projet « Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord », dirigé par l’historien Yves Frenette. Ici, je jetterai un coup d’œil sur les liens affectifs maintenus avec le lieu d’origine, notamment l’attachement à la Nouvelle-Écosse, un thème souvent évoqué lors des entretiens.

Lire la suite sur le blogue Repenser l’Acadie dans le monde…

Au carrefour des Acadies d’ici et d’ailleurs : parution de deux études sur le Congrès mondial acadien

L’équipe de la CRÉAcT et de l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne est très fière d’avoir collaboré à deux publications récentes sur le Congrès mondial acadien de 2019. Il s’agit des fruits d’une enquête menée sous l’égide de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, situé à l’Université de Moncton, et sous la direction du sociologue Éric Forgues. Notre projet s’intitulait : Évènements culturels et construction identitaire en contexte minoritaire, le cas du Congrès mondial acadien. Financée par une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines, cette initiative a mobilisé une équipe pluridisciplinaire tout en bénéficiant d’un partenariat avec la Société nationale de l’Acadie.

À titre de rappel, le Congrès mondial acadien 2019 s’est déroulé du 10 au 24 août 2019 à l’Île-du-Prince-Édouard et au sud-est du Nouveau-Brunswick. C’était la sixième édition de ce grand rendez-vous quinquennal de l’Acadie et de sa diaspora.

Au mois de septembre, nous avons dévoilé notre rapport public, Au carrefour d’une Acadie d’ici et d’ailleurs, mémorielle et actuelle Le Congrès mondial acadien de 2019 (disponible sur le site de l’ICRML), préparé par Éric Forgues, Laurence Arrighi, Tommy Berger, moi-même Clint Bruce, Christine C. Paulin, Christophe Traisnel, Émilie Urbain et Audrey Paquette-Verdon, avec la collaboration de Jennifer Démosthène et Bailey Ross de l’Observatoire Nord/Sud, ainsi que d’Anthony Doiron et Daniel Thériault de la Société Nationale de l’Acadie.

Par l’analyse des perspectives de plusieurs participant-e-s aux activités du CMA, d’un côté, et des membres de l’organisation, de l’autre côté, ce rapport jette un éclairage nuancé sur « l’impact d’un tel évènement sur l’identité de la communauté acadienne ».

Je m’empresse de souligner que la liste des auteur-e-s compte trois étudiant-e-s de l’Université Sainte-Anne, à savoir Audrey Paquette-Verdon, coordinatrice de l’Observatoire Nord/Sud de 2021 à 2022, ainsi que Bailey Ross et Jennifer Démosthène qui ont contribué à la collecte et au vtraitement des données, en plus de Tommy Berger qui poursuivait ses études de maîtrise en anthropologie à l’Université de Montréal.

Des festivités à la chapelle historique de Beaumont, sur les rives de la Petitcodiac, pendant le Congrès mondial acadien 2019. (Crédit photo : Clint Bruce/CRÉAcT)

Dans le sillage de la parution de ce rapport, nous avons eu l’honneur de présenter un volet de notre enquête dans un important dossier thématique de la revue Francophonies d’Amérique : «Francophonie d’Amérique, francophonies des Amériques», sous la direction de Janaína Nazzari Gomes, Christophe Traisnel and Haydée Silva Ochoa. En voici la référence :

Nous avons bon espoir que certaines de nos conclusions feront leur chemin dans les réflexions sur la société acadienne d’aujourd’hui, d’autant plus que nous n’hésitons pas à insister sur la pertinence de cet événement sur plusieurs plans. C’est ce que résume le passage suivant :

En raison de la portée symbolique et identitaire de l’événement et parce qu’il s’inscrit dans l’imaginaire collectif de la déportation, le CMA constitue un événement culturel qui s’impose dans l’Acadie contemporaine en conjuguant des logiques identitaire et économique. En outre, le CMA offre un espace de délibération et de réflexion permettant à l’Acadie de se définir elle-même. Ce faisant, le CMA contribue à la réinvention d’une Acadie «ici et maintenant», tout à la fois fière d’elle-même et de son passé et soucieuse de son avenir.

Alors que la prochaine édition du Congrès approche à grands pas, nous aurons bientôt la chance de reprendre le fil de ces questionnements, ici dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

M. Clint Bruce

À vos plumes ! Appel à textes de création pour la revue Port Acadie (15 janvier 2023)

La revue Port Acadie comprend désormais un volet « Création littéraire ». À l’image du titre de la revue, cette section se veut un port, accueillant des autrices et des auteurs de tous les horizons de l’Acadie et de sa diaspora. Nous acceptons des textes inédits de tous les types de formes brèves (poésie, nouvelle, conte, etc.), tant des artistes de la relève que des écrivaines et écrivains d’expérience. Se voulant le reflet de la diversité et de la richesse de l’Acadie, le volet invite la soumission d’œuvres en français, en langue Mi’gmaq, en anglais et en créole louisianais ainsi que d’œuvres multilingues.

C’est dans cet esprit que nous recevrons avec plaisir des soumissions de textes de création pour le numéro 38 de Port Acadie. Les textes destinés au numéro du printemps 2023 devront nous parvenir d’ici le 15 janvier 2023 et devront être accompagnés d’une notice bio-bibliographique d’une soixantaine de mots. Veuillez faire parvenir vos soumissions à l’adresse suivante : port-acadie@usainteanne.ca.

À vos plumes !

Album photos : Le troisième Grand Réveil Acadien en Louisiane, entre souvenir collectif et commémorations communautaires

«Au rythme de notre monde» dans Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, 14 octobre 2022 – De quelle présence est-ce que la diaspora acadienne jouit dans la Louisiane d’aujourd’hui ? Comment ravive-t-elle ses liens avec l’Acadie de l’Atlantique ? Au moment d’écrire ces lignes, je me trouve au centre-ville de Lafayette, où vient de se clore le Grand Réveil Acadien (GRA), une série de rassemblements qui se sont déroulés du 1er au 9 octobre en Louisiane, cet État à l’héritage francophone toujours vivace.

Entre les commémorations et les célébrations de ces derniers jours, où la nourriture occupe certes une place prépondérante (et loin de moi de m’en plaindre !), la question du sens de l’identité acadienne en Louisiane continue de se poser.

Cet événement se veut une « célébration internationale […] de la langue, de la musique, de l’histoire, de la culture et de l’influence du peuple acadien au cœur de l’Acadiane », c’est-à-dire de la zone formant le « triangle français » allant des paroisses près de la Nouvelle-Orléans jusqu’à la frontière du Texas, et s’étendant vers le nord jusqu’au centre de l’État. LIRE LA SUITE ICI. 

Album photos du Grand Réveil Acadien 2022

M. Clint Bruce